mie [2]
(mie), particule explétive qui renforce la négation et qui n'est plus guère usitée.
Et messieurs de l'Académie Ne me le pardonneraient mie. [Scarron, Gigantom. III]
Gardez-vous de les croire [ceux qui vous invitent à intervenir], puissances étrangères, ne les écoutez mie, car ils vous mèneraient loin. [Courier, Lettres de France et d'Italie]
- HIST. XIe s.
De sa parole ne fut mie hastis
. [Chanson de Roland]XIIe s.
Li roi et li soudant ne l'oublierent mie
. [La chanson des Saxons]XIIIe s.
Mais l'en puet tiex [tels] songes songier Qui ne sont mie mençongier
. [Le roman de la Rose]XIVe s.
Je n'en ai mies à plenté [abondance], Biax ostes, fait-il, Dieu mierci
. [J. de Condet, p. 79]XVe s.
Les sciences sont extraites et compilées de plusieurs clercs, et ce que l'un sait, l'autre ne sait mie
. [Froissart, Chroniques]XVIe s.
Ceste cy [cognée] n'est mye la mienne ; je n'en veulx grain
. [Rabelais, Pantagruel, roy des Dipsodes, restitué a son naturel, avec ses faictz et prouesses espoventables]Tenez-vous dans la route commune : il ne faict mie bon estre si subtil et si fin
. [Montaigne, II, 312]
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